Articuler le fond et la forme d’un projet

Notre objectif est de faire des choix, en conscience, et de ne pas avoir peur de les réinterroger chaque fois que l’une d’entre nous en ressent le besoin. 

Cela veut dire que nous avons à coeur de construire ensemble, pas chacune de notre côté. 

Cela veut dire également que nous nous donnons le droit de nous tromper, parce que l’ambition n’existe pas sans prise de risque et que nous n’avons pas besoin de tout réussir du premier coup. Au contraire, apprendre suppose d’essayer, de faire des erreurs et de recommencer pour s’améliorer.

Construire un projet, en commun

Lorsque nous acceptons un projet de formation ou d’accompagnement, nous avons toujours à coeur de construire un déroulé qui soit ajusté aux besoins de nos bénéficiaires, mais qui nous permette également d’exprimer qui nous sommes à travers nos talents, nos passions et nos valeurs. 

J’ai tendance à porter une attention particulière à la structure d’ensemble du projet, à la cohérence entre les activités que nous proposons et les objectifs pédagogiques que nous visons. Je suis exigeante en ce qui concerne les ressources à produire et à organiser. J’aime anticiper pour que tout soit prêt à temps et que les moindre détails puissent être pris en compte. J’aime l’ordre, la cohérence et l’harmonie.

Hélène B. est particulièrement attentive à la dynamique du groupe. Elle émaille tous ses projets d’activités qui visent l’épanouissement de l’humain qui existe derrière chaque professionnel et/ou apprenant. Elle aime les activités réjouissantes et les moments de célébration. Elle aime se laisser surprendre, faire confiance à chacun et laisser libre cours à sa fantaisie. La beauté, le plaisir et l’enthousiasme sont ses moteurs.

Qu’en est-il pour vous ? Quels sont les talents, les passions et les valeurs qui vous caractérisent ? Sont-ils pris en compte dans le cadre des projets auxquels vous contribuez ?

Prenez le temps de la réflexion…

Pour qu’un projet soit vivant, nous sommes convaincues qu’il faut que chacun soit impliqué dans sa construction ou son évolution, et puisse exprimer qui il est au travers de sa contribution.

Qu’en est-il au sein de votre organisation ? Les collaborateurs sont-ils considérés comme des exécutants ou comme des contributeurs à part entière ?

Donner et se donner le droit à l’erreur

Hélène et moi sommes également convaincues que nous n’apprenons pas sans faire d’erreur. Ou alors, c’est que nous savions déjà et que nous sommes simplement en train de consolider des acquis.

Apprendre, c’est prendre le risque de se tromper. C’est accepter que les autres fassent différemment de soi. Peut-être mieux, peut-être moins bien à nos yeux, mais à leur façon. 

Lorsque j’accepte de sortir de ma zone de confort et de faire confiance à Hélène B., je suis toujours étonnée des changements profonds que cela induit en moi.

Je reconnais que cela me bouscule. Je me demande si la qualité sera au rendez-vous et mon besoin de maîtrise est malmené. Mais je l’accepte parce que c’est à ce prix que je finis par faire de merveilleuses découvertes. 

Nous apprécions nos complémentarités et nous apprenons de nos différences. 

Nous acceptons de prendre des risques, même si cela veut dire que nous nous trompons quelquefois. 

Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends.

Nelson Mandela

Apprendre à danser sous la pluie

Notre capacité à accueillir les erreurs comme des opportunités de mieux nous connaître, d’apprendre de la vie et de faire des choix plus aguerris ou engagés est une source inépuisable de résilience.

Un ami me demandait récemment quels avaient été jusqu’à présent mes plus gros échecs. Et j’avais beau réfléchir, je ne parvenais pas à trouver de réponse qui me paraissait satisfaisante.

Je repensais d’abord à mon année de classe préparatoire après le baccalauréat, où j’avais obtenu des notes médiocres et des commentaires humiliants sur mes copies. Mais je réalisais que sans cette expérience douloureuse sur le moment, je ne serais certainement pas aujourd’hui formatrice en pédagogie, à transmettre aux enseignants et formateurs que je rencontre les clés qui permettent de stimuler l’envie d’apprendre.

Je repensais également aux mois que j’avais passés à écrire un roman qui dormait dans un de mes tiroirs faute d’avoir trouvé un éditeur pour le publier. Mais quel bonheur cela avait été de passer ces heures à écrire cette histoire ! Une chose certaine, c’est que je n’avais pas perdu mon temps. 

Prendre le temps d’apprécier chaque expérience, bonne comme mauvaise, et d’en retirer des enseignements, des émotions, des envies, des idées, c’est cela qui leur donne de la valeur. 

La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe. C’est d’apprendre à danser sous la pluie.

Sénèque

Comment traduisons-nous ces différents principes dans le cadre de nos accompagnements ? C’est ce que nous allons voir maintenant. 

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